avecq lui furent priéz du con
te
Jehan d’Armignach que ilz
voulsissent venir en la
conté
de Bigorre, en
la
belle et bonne
cité de Tarbe, pour veoir et vi
siter cellui paÿs que encores
ilz n’avoient veü. Et tendoit
le dit conte d’Armignach a ce
que, se le
prince et la
princes
se estoient en
Bigorre, le con
te
de Foix le viendroit veoir,
auquel il devoit II
C L
M
frans;
si leur feroit prier pour lui
que le dit conte de Foix voulsit
quittier
laditte somme et fai
re grace ou partie. Tant fist
le conte d’Armignach que le
prince, la
princesse, leur estat
et arroy, qui pour ce temps
estoit
grant et estoffe, vindrent
en
Bigorre et se logerent en
la
cité de
Tarbe. Tarbe est une
belle ville et grande, seant en
plain paÿs et
en beau vigno
bles, et y a ville, cité et chaste
au, tous ferméz de portes, de
tours, de murs et separéz l’un
de l’autre. Et la vient d’amont
d’entre les montaignes de
Bierne et de
Casteloingne la
belle riviere de Lisse qui court
tout parmy Tarbe et la sepa
re. Et est la riviere aussi
cle
re comme une fontaine. A
cincq lieues de la sciet la ville
de Morlens,
laquelle est au
conte de Foix; et a l’entree du
paÿs de Bierne et
dessoubz
la montaigne la
ville de Pam,
qui est aussi audit conte de
Foix.
¶ Pour ce temps que
le
prince et la
princesse estoi
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