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voulenté. Sy estoient de sa route et cap
pitaines des autres chasteaulx le bourc
de Carlac, le bourc anglés, le bourc de
Champaigne et Raymond de Sore, Gas
congs, et Pierre de Bierne en Biernois.
SHF _2-94 sync vacat ¶ D’autre part en Auvergne et en Limo
sin avenoient presques tous les jours
faiz d’armes et merveuilleuses emprin
ses et par especial dont ce fut trop grant
dommaige pour le paÿs, le chasteau de
Mont Ventadour en Auvergne, qui est
un des fors chasteaulx du monde, fut tra
his et venduz a un Breton, le plus cruel
et haultain de tous les autres, qui s’appel
loit Gieuffroy Teste Noir. Et je vous dy
ray comment il l’eust. vacat ¶ Le conte de
Mont Ventadour et de Montpensier estoit
uns anciens et simples preudons qui
plus ne s’armoit, mais se tenoit tous
quoys en son chastel. Cilz contes avoit
un escuier et varlet qui s’appelloit Ponces
du Boys, lequel l’avoit servy moult lon
guement et trop petit avoit prouffité
en son service et veoit que nul prouffit
d’or ne d’argent il n’y pouoit avoir. Sy
s’avisa d’un tres mauvais advis que il
se payeroit, si fist un traittié secret a Gieuf
froy Teste Noire, qui se tenoit en Limosin,
et tant que il doubt livrer le chastel de
Mont Ventadour, ainsi qu’il fist pour six
mille frans. Mais bien mist en ses de
vises que a son maistre le conte de Mont
Ventadour on ne feroit ja nul mal et le
mettroit on dehors le chastel debonnaire
ment et luy vendroient tout son arroy.
Ilz luy tindrent tout son convenant. vacat ¶ Onc
ques les Bretons ne les Angloys qui de
dens entrerent, ne firent nul mal au
conte ne a ses gens et ne retindrent fors
les pourveances et l’artillerie, dont il y
en avoit grant foyson. Sy s’en vint le
conte de Mont Ventadour, sa femme et

SHF 2-95 sync Aymerigot Marcel chevauchoit une
foys luy XIIe de compaignons tant
seullement a l’aventure et prinst son che
min pour venir a Aloise deléz Saint Flour,
qui est un beau chasteau de l’eveschié de Cler
mont. Bien savoient que le chastel n’estoit
point gardéz fors que du portier seullement.
Ainsi qu’il chevauchoit a la couverte quoye
ment devant a Aloise, Aymerigot regarda
et vit que le portier seoit sus une tronce de
boys au dehors du chastel. Adonc dist il a
un Breton qui trop bien savoit jouer de l’arba
lestre : "Vouléz vous que je vous rende tout
mort ce portier et du premier coup ?" "Ouyl", se
dist Aymerigot, "je t’em prie." Cilz arbalestriers
entoyse et trait un carreau et assene le por
tier de droitte visee en la teste et lui embar
re tout ens. Le portier, qui estoit tout navréz
a mort, se sent ferus et rentre en la porte et
cuida refermer le guichet en rentrant,
mais il ne pot. Car il chey la tous mors. Ay
merigot et ses compaignons se hastierent pb 15 v

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