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Besançon 865
Codicological description
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pb 273 v

chevalier, Jehan Radigos Perriere, Jehan
Jeume de Salves, Jehan Radigo de Sars,
Jehan Ferrant Raddigo, cousin du roy, dan
Mondesque Radigo, Raddigés de Valeron
ciaulx, Rey Mendigés de Valconsiaulx."
Lors commença le duc de Lencastre a rire,
et Laurencien Fougasse lui demanda,
"Monseigneur, pourquoy riéz vous ?" "Pour
quoy ?" dist le duc, "Il y a bien cause: je n’oÿ
onques mais nommer tant de fors
noms ne si estranges comme je vous
oy ci nommer439." "Par ma foy," respondi l’es
cuier, "tous telz sont ilz en nostre paÿs, et
encores plus estranges." "Je vous en croy,"
dist le duc. "Or me dictes, Laurencien, que
devint le roy de Castille; aprés ceste des
confiture fist il nulle recouvrance? S’en
frema il en nulles de ses bonnes villes,
ne le roy de Portingal le suivi il point
a l’endemain?" "Monseigneur, nennil, nous
demourasmes celle nuit sur la place
ou la bataille avoit esté, et a l’endemain
jusques a nonne ou environ, et nous
retournasmes au chastel, le soir, que on
dit a Lerie, a deux petites lieues de Jube
rot, et de la nous retournasmes a Con
nimbres. Et le roy de Castille s’en vint
a Saint Irain et monta la en une barge
et se fist nagier XIIII lieues oultre, et
la entra en un gros vaissel et s’en ala
par mer a Sebille ou la royne estoit, et
ses gens s’en alerent li un ça et li autre la,
ainsi que gens desconfiz ou il ne pouoit
avoir nul recouvrier, car ilz avoient
trop perdu, ne ce dommaige point ne re
couvront de grant temps, se ce n’est par
la puissance du roy de France. Et pour ce
que le roy de Portingal et son conseil scet
bien que il se pourchace de ce costé, et
que ilz ont grans aliances ensemble, som
mes nous envoiéz en ce paÿs pardevers
le roy d’Angleterre et vous." Dont respondi

et dist: "Laurencien, vous ne vous partiréz
pas sans reporter bonnes nouvelles
en Portingal, mais je vous pri que
un autre rencontre que voz gens orent
ou champ de Sebille, si comme je vous
ay ouy compter, que vous le me vueil
liéz dire, car je oy volentiers parler
d’armes, quoyque je ne soie pas bon
chevalier." "Monseigneur," respondi l’es
cuier, "volentiers."
SHF 3-95 sync "Aprés celle belle journee et
honnourable que le roy Jehan
de Portingal ot a La Cabesse de Juberot,
et qu’il fu retournéz a grant trium
phe en la cité de Lusebonne, et que
on n’oioit nulles nouvelles que Chas
tellain ne François se rassemblassent
en Castille, mais se tenoient en gar
nisons, se parti le roy de Castille
de Sebille et sa femme et tout son ost
et s’en ala a Burges, et advint que les
nostres et les leur guerrioient par
garnisons, dont une foiz chevauchoit
le connestable de Portingal, le conte
de Novaire, et s’en vint entrer en Cas
tille et ou champ de Sebille, et n’avoit
en sa compaignie environ que XL lan
ces, et s’en vint courir devant une
ville que on dit Valverde ou il y avoit
de Castelloings bien CC combatans
et tous gens d’armes. Le conte de No
vaire s’en vint frappant devant la
barriere de la ville et faisant sa monstre,
et monstroit bien que il demandoit la
bataille a ceulx de dedens, lesquelz
se tenoient tous quoys et ne faisoient
nul compte par semblant de issir, mais
ilz s’armoient et appareilloient. Quant
noz gens orent esté devant la ville
de Valverde une espace de temps, et
tant que bon leur fu, ilz s’en partirent
tout chevauchant le pas, et se mistrent pb 274 r