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eulx refreschir. Sy mettoit Gieuffroy Tes
te Noire
en ses lettres et en ses saufconduiz
et lettres de pattis: Gieuffroy Teste Noire,
duc de Ventadour et contes de Limosin, sires
et souverains de tous les cappitaines
d’Auvergne, de Rouvergue et de Limosin
.
SHF 3-221 sync Nous nous souffrerons a parler de ces
besoingnes longtaines, tant que nous
aurons cause de retourner sus, et nous
rafreschirons des besoingnes prouchaines
tant que a ma nacion, si comme il est conte
nu en la prose du premier fueillet du tiers
livre qui se reprent en la fin de la guer
re de Flandres et de la chartre de la paix
que le duc de Bourgoingne et la duchesce
donnerent, accorderent et seellerent a
ceulx de Gand en la bonne, noble cité et
ville de Tournay
, et entrerons ens es trai
tiéz pour renfforcier nostre matiere et hy
stoire de Guerles et de Braibant. Et me suis
ensoingniéz et resveilléz du faire pour
la cause de ce que le roy de France et le duc
de Bourgoingne
, auxquelz il en toucha
grandement par les incidences qui s’en
engendrerent, mistrent la main a celle
guerre. Et pour venir au fons de la vraye
hystoire et mateire et le contenu au long,
je diray ainsi. Comment se meust le pre
mier content et mautallent entre les
ducs de Braibant et de Guerles et comment
le conte Regnault de Guerles fut conseil
lié de soy marier a la fille Bertault de Ma
lignes
et la responce que le dit Bertault
fist aux messagiers du dit conte.
Longtemps a esté et sont tenuz en
hayne ceulx de Braibant et ceulx
de Guerles
. Sy sont ces paÿs marchissans
sus aucunes bandes l’un a l’autre. Et la
greigneur hayne que les Braybançons
ayent au duc de Guerles et a ses hoirs,
c’est pour la ville de Grave que les ducs de

Guerles ont tenus un temps a force a l’en
contre des Braibançons. Car ilz dient
ainsi, pour tant que celle ville de Gra
ve
sciet deça la Muese ou paÿs de Bray
bant
, que le duc de Guerles tient a grant
blasme sus eulx; et du temps passé plu
sieurs parlemens en ont esté, mais tous
jours sont demouréz les Guerloys en
leur teneure. D’autre part, les Guer
loys
ont mautallant aux Braiban
çons
pour la cause de trois beaulx chas
teaulx et fors qui sont pardela la ri
viere de Muese, tels que Gaugech, Buch
et Mille, que le duc de Braibant tient
aussi, de force et par rayson, si comme
tout en lisant je le vous exposeray, sus
le duc de Guerles et a l’entree de son pa
ÿs. Ces mautallens ce sont par plusieurs
foiz renouvelléz entre ces deux duchiéz,
Braibant et Guerles, et sont les suppo
sicions de plusieurs chevaliers et escuiers
qui en armes se congnoissent que ce
messire Edouart de Guerles, lequel fut
occis par merveilleuse incidence a la
bataille de Julliers du trait d’une sayet
te et d’un archier que que le duc Wincel
lant de Boesme, duc de Luxcembourc et
de Braibant
, avoit la en sa route, feust
demouréz en vie, avcques ce que ses
gens orent la vittoire de la bataille dont
je vous parle, il feust venuz a son entente
de ses chasteaulx, car il estoit bien si vail
lans chevalier et sy hardiz que il les eust
conquis. Or vous vueil je esclarcir, car
je l’ay promis a faire, comment ne par
quelle condicion ces trois chasteaulx
dessus nomméz vindrent en la seigneu
rie des Braibançons; et tout pour embel
lir et veriffier nostre matiere, et le vueil
reprendre au commencement et crea
cion des ducs de Guerles. pb 378 r