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sçay gre. Et pour ce, je vueil que vous par
tissiéz a ce que vous avéz aydié a conquer
re. Je vous dy que en ceste arche que veéz
la", lors l’enseigna il a son doy, "a jusques
a la somme de XXX mille frans. Sy en
vueil ordonner, donner et laissier a ma
conscience, et vous accomplirés loyaul
ment mon testament. Dittes ouyl." Ilz
respondirent tous: "Sire, ouyl." "Tout pre
mierement", dist Gieuffroy, "je laisse a la
chappelle de Saint George qui siet ou clos
de ceans, pour les reparacions et refec
cions, mil et cinq cens frans; et aprés
a ma mye, qui loyaulment m’a servy,
deux mille et cinq cens frans; a mon clerc
cinq cens frans; aprés a Alain Roux IIIIM
frans, vostre cappitaine. Item, a mes varléz
de chambre cinq cens frans. Item, a mes
officiers mille et cinq cens frans. Item,
le surplus je laisse et ordonne ainsi comme
je le vous diray. Vous estes, ce me semble,
environ XXX compaignons d’un fait et
d’une emprinse, et devéz estre freres et
d’une aliance, sans debat et riotte ne es
trif avoir entre vous. Tout ce que je vous
ay dit vous trouverés en l’arche. Sy de
partéz entre vous trente le surplus tout
bellement entre vous. Et se vous ne
pouéz estre d’accord et que le deable se
touille entre vous, veéz la une coingnee
forte et bien taillant; rompéz l’arche, et
puis en ait qui avoir en puet. " A ces
mots respondirent ilz tous et distrent:
"Sire et maistre, nous serons tous bien
d’accord. Nous vous avons tant doubté
et amé que nous ne romprons mye l’ar
che, ne ne briserons ja chose que vous ayéz
ordonné ne dit."
Ainsi que je vous compte ala et fut
du testament de Gieuffroy Teste Noy
re
, et ne vesqui depuis que deux jours et fut

ensepvelis en la chappelle Saint George
de Mont Ventadour. Tout son lays fut
accomply, et les XXX mille frans de
partiz a chascun, ainsi que ordonné et
dit l’avoit. Et demourerent cappitaines
de Mont Ventadour, Alain Roux et Pie
tre Roux
. Et pour ce ne se leverent
pas les bastides qui tenoient a l’en
viron, ne les escarmousches a faire
moult souvent. Toutesfoiz, de la mort
Gieuffroy Teste Noire, quant les compai
gnons d’Auvergne et de Limosin, chevaliers
et escuiers et escuiers le sceure, ilz en
furent tous resjouy, et ne doubterent
pas tant le demourant, car il avoit
esté en son temps trop doubtéz et grans
cappitaines de saigement sçavoir
guerroyer et tenir garnisons. Or
revenons au duc de Guerles un petit
et comptons aussi quel chose il luy
advint en celle saison. J’en vueil un
petit parler pour tant que il m’a en
sonnié ycy dessus a traittier de ses besoin
gnes et que il fist le roy de France, ses on
cles, son frere et les nobles de France
venir sy avant que jusques a l’entree
de son paÿs, et bellement se porta con
tre eulx, car il se departy de celle guer
re a petit de son dommaige. SHF 3-301 sync Quant
le duc de Guerles vit que toutes gens
d’armes estoient retrait et que il n’en
estoit mais nulles nouvelles, et estoit
appaisiéz a la duchesce de Braibant et
a tous ses ennemis parmy la compo
sicion et ordonnances qui faittes esto
ient, que il devoit rendre la ville de
Grane
sus certains poins et articles
qui ordonnéz estoient entre le duc de
Bourgoingne
, la duchesce de Braibant
et lui, et se ce devoit conclurre et deter
miner dedens l’an ensuivant. Il regarda quepb 446 r