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d’amont; et archiers estoient rengiés sur les fossés, qui tiroient a point si ounyement que a paines se osoit nul deffendant monstrer. La ot ce jour a Ribedave grant assault et plusieurs de ceulx dedens et dehors blechiés. ¶ Quant ce vint au soir que il fut temps de retraire, la rettraite sonna. Si cessa l’assault, et se retrairent les Anglois a leurs logeis, dont ils estoient partis, et se tindrent tous aises de ce que ils avoient (c’estoit assés), et remisrent a point les blechiés. Et fut ce jour Thierry de Sommain a la barriere trait d’un vireton tout parmy le bras par telle maniere qu’il convint le vireton tirer oultre, et fut depuis plus de ung mois que du bras il ne se pouoit aidier, et le portoit a esquerpe en une touaille. SHF 3-115 sync Du passage que le roy de France devoit faire en Angleterre dont les Angloiz estoient les ungs esbahiz et les autres tous confortéz. Le chapitre LXXIIe. Endementieres que le mareschal de l’ost au duc de Lancastre chevauchoit le paiis de Gallice, ainsi que vous pouéz

oÿr compter, et que il faisoit le plus tourner en l’obeissance devers le duc et la duchesse cités, villes et chasteauls, le duc, la duchesse et leurs enfans se tenoient en la ville de Compostelle que on dist Saint Jaques en Galice, et la oyoient sauvent nouvelles du roy de Portingal, et le roy de euls. ¶ D’autre part aussi, le roy Jehan de Castille se tenoit en ces jours ou Val d’Olif, et estoient plusieurs chevalliers de France emprés luy, ausquels moult souvent il parloit de ses besoingnes et s’en conseilloit; car de tout ce que les Anglois conqueroient en Galice et comment ils se conduisoient, il estoit averty, et tous les jours en avoit nouvelles, et lors il disoit: "Beaux seigneurs, j’ay grant merveilles de ce qu’il ne me vient plus grant confort de France pour remedier a mes besoignes, car mon paiis se pert et perdra, qui ne yra au devant; car les Anglois tiennent les champs, et si sçay de verité que le duc de Lancastre et le roy de Portingal ont esté ensemble au Pont de More, et ont fait conjointement grans aliances, et doit mon adversaire de Portingal avoir a femme par mariage l’une des filles du duc de Lancastre, car il luy a prommis. Et tantost que il l’aura espousee, vous verrés ces deux puissances conjoindre ensemble et entrer en mon paiis: si me donront trop a faire." Respondoient les chevalliers pb 150 r