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conte de Fois, et vous parleray du duc d’Angou, comment il vint en ceste terre et quelle chose il y exploitta." Adont chevauchasmes nous tout bellement, et il commença a parler et dist: SHF 3-9 sync Encoires des devises du chevallier touchant les guerres que le duc d’Angou fist contre les Angloiz. Et coment il recouvra le chastel de Trigalet et de Mauvoisin, qui fut depuis donné au conte de Foiz. Le chapitre Xe. "Au commencement des guerres, et que l’on conquist et gaigna sur les Anglois ce que ils tenoient en Acquitaine, et que messire Olivier de Clichon fut devenu bon François," dist messire Espang de Lyon, "il mena le duc d’Angou, si comme vous savés, en Bretaigne sur les terres de messire Robert Canolle (voir que il y tenoit) et au siege de Derval, et je croy bien que tout ce vous avés en vostre histoire, et le traittié que messire Hues Broec, son cousin, fist au duc d’Angou de rendre le chastel, et livra hostages, se plus fort que le duc d’Angou qui la estoit a siege, ne venoit pour lever le siege. Et quant messire Robert Canolle se fut bouté ou chastel de Derval, il ne voulut tenir nuls traittiés." "C’est verité, sire," dis je, "tout ce ai je bien." "Et avés vous de l’escarmuche qui fut devant le chastel ou

messire Olivier de Clichon fut navré?" "Je ne sçay," dis je, "il ne me souvient pas de tout; mais dittes moy du siege et de l’escarmuche comment il en advint. Espoir le savés vous par autre maniere que je ne fais. Vous retournerés bien a nostre propos de ceulx de Lourde et de Mauvoisin." "C’est verité," dist le chevallier, "j’en parle pour tant que messire Garsis du Chastel, ung moult vaillant chevallier de ce païs icy et tres bon François, estoit alé querre le duc d’Angou pour amener devant Mauvoisin, et le duc avoit fait son mandement pour tenir la journee deuement devant Derval, et fist le

dit messire Garsis mareschal de son ost pour la vaillance et les sens qu’il sentoit en luy. Verité est, ainsi que depuis je luy oÿ dire, quant il vit que messire Robert Canolle ot brisié et rompu ses traittiés et que le chastel de Derval il ne rendroit point, il vint devers le duc et luy demanda: "Monseigneur, que ferons nous de ces hostaigiers? Ce n’est pas leur faulte, ne leur coulpe que ce chastel n’est rendu, et ce seroit grant pechié, se vous les faisiés morir, car ils sont gentilshommes et n’ont point desservy mort." Lors respondi le duc: "Est ce bon qu’ils soient delivrés?" "Ouy, par ma foy," respondy le chevallier, quy en pb 15 v

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