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ville, ils se logierent a tous lés par les hostels bien a leur aise sans bouter feus, ne faire nulle violence; car Perrot le Bernois deffendi, sur la teste, que nuls ne violast femme, ne pucelle, ne boutast feus, ne prensist pillage, ne prisonniers grans, ne petis, dont il n’eust la congnoissance, et que nuls sur la paine dessus ditte ne molestast eglise nulle, ne homme d’Eglise, ne que riens n’y fust prins et osté. ¶ Toutes ces choses avoit Perrot le Bernois coustume de tenir et entretenir, et avoit entretenues depuis que il se bouta en France pour faire guerre, es villes et es chasteauls que ils prendoit, feust par force ou autrement; mais Gieuffroy Teste Noire faisoit tout le contraire, car il n’avoit cure ou il feust prins, en l’Eglise ou ailleurs, mais que il l’eust. SHF 3-248 sync Quant ce vint au matin que les nouvelles en vindrent en la cité de Clermont en Auvergne, qui siet a une petite lieue de la, comment les Anglois en la nuit avoient emblee et

prinse la bonne ville de Montferrant qui leur est si prochaine , tous et toutes en la cité et a l’environ en furent moult esbahis, et a bonne cause, car les ennemis leur estoient trop pres , si n’en s’avoient que faire, ne que

dire, mais fort entendirent a garder leur ville. ¶ Ces nouvelles se espardirent en plusieurs lieux a Ville Noeufve sur Aillier, a Traits, a Euch sur Aillier, a Quessy, a Ryon, une grosse ville, (et la auprés siet Aigueperse), ou chastel de Montpensier, et tout ce paiis que je vous nomme et toutes ces villes la greigneur partie sont au duc de Berry. Les nouvelles en furent tantost trop loing espandues et sceues comment les Anglois, Gascoings et pillars avoient conquise et prinse la bonne ville de Montferrant en Auvergne. Tous ceulx qui en oyoient parler et a qui plus en touchoit, s’en esmerveilloient et s’en doubtoient, et fermissoient les voisins paiis, comme Auvergne, Bourbonnois, Forests et jusques en Berry. ¶ Quant les nouvelles en furent venues a Paris, le roy et ses oncles en furent moult troublés et courrouchiés, ce fut raison, et estoit pour ce temps le conte daulphin d’Auvergne a Paris pour les besoingnes du paiis, car il en estoit souverain regard et gardyen avecques le conte Jehan d’Armeignach. Si luy vindrent a moult grant desplaisir, car il luy fut advis que il en recepvroit blasme et paroles pour tant qu’il en estoit ainsi advenu et l’on le pb 296 r

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