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conquerions, tant de biens et de richesses que nous en estions tous esbahis. A celle guerre doit l’on entendre la ou prouffit a, et soy hardiement aventurer, non en ceste meschante guerre de Castille et de Portingal, ou il n’a que toute povreté et dommaige." Ainsi en mille lieux se devisoient les Anglois en Angleterre, qui en Castille et en Portingal par une ou deux fois avoient esté et tant que les seigneurs qui le paiis avoient a conseillier et a gouverner, s’en perchevoient bien que ce voiage estoit du tout hors de la grace et du courage des Anglois, et aussi le paiis estoit encoires en tourble, et la justice estoit de nouvel faitte de Trivilien et des autres, et le duc d’Irlande estoit party hors d’Angleterre, et le roy Richart remis en l’administration de nouvel conseil, lequel il n’avoit pas encoires bien apris. Si convenoit par ces incidences que l’affaire du roiaulme demourast en dur estat pour le duc de Lancastre qui se tenoit en la cité de Bayonne et s’y tint toute la saison.

SHF 3-258 sync ¶ Toutes ces besoingnes et ordonnances tant d’Angleterre et de Castille comme de Portingal, et tous les differens qui estoient advenus en Angleterre tant du duc d’Irlande comme des

autres princes et seigneurs, estoient bien sceues en France en la chambre et conseil du roy. Or fut advisé par le conseil du roy et de ses oncles pour encoires plus parfaittement savoir de toutes les advenues, que l’on envoieroit querre a Utrecht, depar le roy de France et ses oncles, le duc d’Irlande qui la se tenoit, et luy seroit donné bon saulfconduit et seur pour venir en France et la demourer tant comme au roy plairoit, et de retourner aussi arriere, se la plaisance du roy et du duc estoit. Bien convenoit que il fust envoié querre par especiaulx messaiges et que les lettres du roy feussent especialement faittes et devisees. Autrement le duc d’Irlande ne se fust point party de Utrecht ou de la marche, car il sçavoit bien que il estoit du tout hors de l’amour et de la grace du seigneur de Coucy, qui est en France ung moult grant baron, et de son lignaige, et bien y avoit cause, si comme il est cy dessus dit et esclairchy; car, au veoir dire, ce duc s’estoit petitement acquitté envers sa femme, la fille au seigneur de Coucy, et certes c’estoit de conscience la principale matiere qui plus le chargoit et luy tolloit toute bonne renommee tant en France comme autre part, car aussi bien en estoit il blasmé, diffamé et haÿ ou paiis d’Angleterrepb 305 r

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