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faire. Les aucuns disoient que la chose se tailloit qu’ils se devoient tous trouver ensemble, mais non firent; car l’armee de mer se retraist comme dit est, et aussi firent Perrot le Bernois et sa route, quant ils orent grandement pillié le paiis, et lors ils eurent conseil de euls retraire en leurs fors et mettre a saulfveté tout ce que ils avoient conquis sur ce chemin. Si prindrent le chemin d’Auvergne, et s’en alerent les ungs vers Aloise, les autres a Ousac ou a Carlat, et Perrot le Bernois se retrahy a Callucet, et n’y ot plus fait d’armes, ne de chevauchees pour celle saison en Auvergne, ne en Lymosin; car les tresves vindrent pardela la riviere de Loirre, qui devoient durer, comme elles firent, jusques au mois de mars; mais tousjours se tenoit le siege devant Ventadour de messire Guillemme de Lignach, de messire Jehan Bonne Lance, de messire Jehan le Bouteillier et des autres; car Gieffroy Teste Noyre estoit bien si orgueilleus que il ne tenoit compte de nulles trieves, ne de paix, ne de respit, et tout sur la fiance de son fort. Nous cesserons a parler du siege de Ventadour et

de la fin quelle il prist, tant que point sera, et nous raffreschirons des nouvelles et besoingnes de Brabant et de Guerles.

SHF 3A-276 sync Vous savés, si comme il est cy dessus contenu en ceste presente histoire, comment la duchesse de Brabant s’estoit moult asprement adherse a faire guerre au duc de Guerles et faisoit son siege tenir devant la ville de Grave, et y estoient a puissance chevalliers et escuiers de Brabant et grans communaultés de bonnes villes, et estoit telle leur intention que point du siege ne partiroient si auroient leur voulenté plainement de la ville de Grave, et pour mieulx donner a congnoistre que la besoingne estoit sienne, la duchesse se tenoit en la ville du Bois le Duc, a quatre lieues pres. Si estoit l’ost plantureus de tous biens et vivres, de blés, de vins et de toutes autres choses, car ils estoient raffreschis bien souvent de nouvelles pourveances qui leur venoient de tous costés tant par la mer et par la riviere de Meuse que par le paiis de Brabant. Si fut le siege la moult grossement et longuement tenu, et avoient les Brabanchons drechiés grans engiens devant la ville, qui jettoient pierres de fais et mangonneauls jusques bien avant dedens la ville, et la ou icelles pierres cheoient, ils y portoient grant dommaige. Aveuc tout ce, pour empunasier les hommes et les femmes de la ville, pb 327 v

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