pb 152 vdoresnavant ilz seront bons amis
et loyaux et vrays sub
gectz a nostre dit seigneur le roy et nous, comme leur sei
gneur souverain, et de nous, comme a leur seigneur naturel,
a cause de
Marguerite,
nostre compaigne, comme leur
dame naturelle et heritiere. Pourquoy nostre dit
seigneur
et nous
nos dis subgectz de Gand et leurs complices
avons
receuz a nostre grace, misericorde et obeissance, et donné
lettres de grace, pardon
et remission purement et ab
solutement, avecques la restitution de leurs privileges,
coustumes et usages, sy comme ces choses et aultres plus
a plain pevent apparoir par le
contenu des dictes
lettres. Aprés lesquelles graces et remisson,
nos dis
subgectz de
nostre dicte bonne ville de Gand nous ont
fait pluiseurs supplications, lesquelles nous
avons
receuez, fait veoir et viseter diliganment par les
gens de nostre conseil
par grant et a meure deliberation,
lesquelles veues pour le commun de tout le paÿs,
pour esche
ver toutes discensions qui doresnavant se pevent ensievir
de nostre grace pour
amour et contemplation de noz bons
subgectz avons ordonné sur les dictes supplications par
la
maniere qui s’ensuyt : ¶ Premierement, sur ce qu’ilz nous
ont supplié que voulsissions confermer les
privileges
de
Tournay, d’
Audenarde, de
Grantmont, Nivelle,
Terre
monde,
Ruplemonde,
Atarcle,
Breveliez,
Donze, et
des chastellenies et plat paÿs d’icelles villes, nous
avons
ordonné que les habitans d’icelles villes viendront par
devers nous et
nous apporteront leurs previleges, les
quelz nous ferons veoir par les gens de nostre
conseil,
et yceulx veüz nous en ferons tant que tous
nos dictz subgectz
de
Gand et ceulx des bonnes villes en devront par raison
estre contens. Et se aulcuns des
dictz privileges estoient perdus
par cas de fortune ou aultrement, nous en ferons faire bonne
information, et icelle veuue nous y pourvoyerons comme
dit est. Item, sur
ce qu’ilz nous ont supplié du fait de la
marchandise, nous avons consenty qu’elle ait cours
par
nostre paÿs de Flandres en paiant les deniers acoustu
méz. Item, sur ce qu’ilz supplient que, si aulcuns des
habi
tans de nostre dicte bonne ville de
Gand ou de leurs com
plices estoient arrestéz au temps ad venir en aucun paÿs
et
hors de
nostre dit paÿs de Flandres pour occasion des
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