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SHF 1-57 sync
Quant le
conte de Haynault out ouy
ce pourquoy ilz estoyent la envo
yéz et les raysons et doubtances que le
roy avoit mises avant, il ne les ouy
mie
a scens. Car il avoit ses raysons et
doubtances sy appareillees que merveil
les. Car quant on veulst entreprendre une
grosse besoingne, on doit adviser et bien
considerer comment on la pourra a fin
mener et au plus pres peser ou l’en en
pourra
venir.
¶ Si dist ainsi le
conte:
"Se le
roy y puet
pervenir, sy m’aist Dieux,
j’en aroye grant joye, ce puet on bien pen
ser que je
l’aroye plus chier pour lui, qui
a
ma fille que pour l’autre, combien que
j’aye
sa suer espousee.
Car il m’a destour
né couvertement le
mariaige d’
une
de mes filles au
jeune duc de Braibant,
qui
devoit espouser
ma fille Ysabel, et
l’a tenu pour une sienne fille, pourquoy
je ne fauldray mie a
mon chier filz le
roy d’Angleterre, s’il treuve en son
con
seil qu’il le vueille entreprendre. Ains
lui ayderay de conseil et d’ayde a mon
loy
al pouoir. Aussi fera
Jehan, mon frere,
qui aultreffoiz l’a servy. Mais
sachiéz
bien qu’il y fauldra avoir plus forte
ayde que n’est la nostre.
Car
Haynault est
un petit paÿs au regart du
royaulme
de France et
Angleterre en gist trop loing
pour nous secourre."
¶ "
Certes,
sire, vous
nous donnés bon conseil et nous
mons
tréz grant amour, de quoy nous vous re
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