au mieulx que
pouions. L’adven
ture d’armes fut telle que le secont
coup je joustay
contre lui, je l’enfer
ray tout oultre et l’emportay par
terre. Le
capitaine de Calaix me
dist que ce qui fait en estoit bien
souffissoit, et je me meisse au re
tour;
je m’y suis mis, vous m’avés
mandé, maintenant suis venus.
Je cuide bien avoir
exploitié et bien
et honnourablement gardé l’hon
neur du
royaume de France
et des
chevaliers qui y sont, je vous ay
compté toute la pure verité du
fait, s’aucune amende y ensieut
sur ce pour bien faire, je m’en rap
porte par l’accord
et jugement de
monseigneur le connestable et
de messeigneurs les
mareschaux
de France, et avecques ce en la voix
et bonne discretion de
messire Pier
re de Courtenay a laquelle requeste
je fis les armes, et ad ce aussi que
tous chevalliers et escuyers tant
de
France comme d’
Angleterre et
vouldront ilz bien conseilliés et
infourmés discerner."
OFP 4-31 sync
¶ Quant
le sire de Clary eut
remonstré ses
affaires et ses excusations bien
et sagement si comme vous
avéz,
il adouchi et
brisa grandement
l’ayr et la felonnie de ceulx qui
l’avoient accoeilly. Mais non
obstant toutes ses parolles
et excusances, il ne peut oncquez
estre delivrés qu’il ne lui
conve
nist tenir prison et en demoura
ung tamps en grant dangier et
fut sa terre toute saisié et fut
sur le point d’estre bannys et per
dre le
royaume
de France. Mais
le
sire de Coucy et le
duc de Bourbon qui
l’amoient, prierent pour lui,
et a grant paine lui acquitterent
ilz sa paix avecques l’aide
de la
contesse de Sainct Pol devant qui
les parolles avoient esté dictes
et
lui fut dit a sa delivrance : "Sire
de Clari, vous cuidastes tresbien
avoir
fait et trop vaillamment
ouvré quant vous vous atistes
de faire armes a
messire
Pierre
de Courtenay, qui estoit ou conduit
du
roy, et on le vous avoit
donné
en garde pour mener ou conduire
jusques a
Calaix, vous feistes
un
grant oultrage quant vous rele
vastes les parolles lesquelles on
disoit en anglés
a la
contesse
de Sainct Pol, avant que vous
eussiés entreprins le attiz vous
deussiés estre retournés en
France devers les seigneurs et avoir dit
et remonstré
¶ telles parol
les impetueuses contre l’honneur
des
chevaliers de France a dit en
la presence de moy
messire Pier
re de Courtenay, et ce que on vous
euist conseillié a faire deussiés
avoir fait. Et pour ce que
point
ne l’avés fait, avés vous eu celle
paine. Or soyés une autre fois
pb 23 v