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prissent le chevalier qui gardiiens en estoit et cappitainne de la ville, et se nommoit
messires Jehans Meuton. Se li dissent: "Il faut que vous en venéz avec nous et que
vous soiéz nos souverains meneres et cappitains, pour faire che que nous
voldrons." Li chevaliers s’excusa moult bellement, et remonstra pluiseurs raisons d’escusa
nces, se ellez peussent riens valloir, mais nenil. Car on li dist: "Messire
Jehan, messire Jehan, se vous ne faitez ce que nous vollons, vous estez mors!"
Li chevaliers veoit che peuple tout foursené et aparilliet de ly ochire, si dou
bta le mort, et obeï a eux, et se mist oultre son gre en leur route. Tout
en tel maniere avoient fait cil dez autrez contreez d’Engletiere, d’Exsexes,
de Sousexses, de Kemt, de Stafort, de Betefort, de l’evesquiet de Verdvich,
jusquez a Genomue et jusquez a Lune, et mis les chevaliers et les gentilshommez
en leur obeissance, et tels que le signeur de Moylays, un grant baron, messire
Estievene de Hallez et messire

Thumas de Ghisingem, et les faissoient venir
avoec eux. Or, regardéz le grant derverie, se il fuissent venu a leur entente,
il eussent destruit tous lez noblez en Engletiere, et apréz en autrez nations
tous menus peuplez se fust reveléz, et prendoient piet et exemple sour
cheux de Gaind et de Flandrez, qui se rebelloient

contre leur signeur, et
en celle propre anee ly Parisiien le fissent ossi et trouverent a faire lez mailléz
de fier, dont il fissent plus de XX mille, si com je vous recorderay quant
je seray venus jusquez a la, mais nous poursieurons a parler premierement
de ceulx d’Engletiere.

SHF 2-215 sync Quant cilz peuplez, qui estoit logiéz a Rocestre, eurent fait che pourquoy
il estoient la venu, il se departirent et passerent la riviere et vinrent
a Brainforde, et toudis tenant leur oppinion d’abatre a destre et a senestre
devant eux hostelz et mansions d’avocas et de procureurs. Ne nul n’en
deportoient, et coperent en venant a pluiseurs hommez les testez et chemi
nerent tant qu’il vinrent a IIII lieuez de Londrez, et se logierent sour une
montaigne que on appelle ou païs Blaquehede, c’est a dire en françois
la Noire Bruiere, et dissoient en venant que il estoient au roy et au noble
commun d’Engletiere. Quant cil de Londrez seurent que il estoient sy
priéz d’eus logiéz, il fremerent le porte dou pont de la Tamise et y
missent gardez. Et ceste ordonnance fist faire ly mairez de Londrez,
sire Jehans Walourde, et pluiseurs ricez bourgois de Londrez qui n’estoient pas
de leur sexte, mais il en y avoit en Londrez de menuez gens plus de XXX pb 85 r

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