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la dessus dicte fille d’Engleterre. Et getta son
fauconnier un faucon aprés le heron et
et le conte aussi en getta un. Si se mistrent
ces deux faucons en chace et le conte aprés
ainsi que pour le loirier en disant "Hoie! hoie!"
Quant il fu un pou esloingné et qu’il
eut l’avantage des champs, il fery cheval
d’esporons et s’en ala toudiz avant sans
retourner par telle maniere que ses gardes
le perdirent. Si s’en vint le dit conte en
Artois et la fu asseur. Puis vint en France
au roy Phelippe qui dist qu’il avoit trop bien
ouvré et autant en disoient tous François.
Et les Englois disoient d’autrepart qu’il les
avoit trahiz et deceuz. Pour ce ne laissa
mie le roy d’Engleterre de toudiz tenir en amour
les Flamens car il savoit bien que le
conte n’avoit point ce fait par leur conseil.
Ains en estoient moult courrouciés et
l’excusation qu’ilz en firent, il les creü
asséz legierement.
SHF 1-303 sync En ce temps que le siege se tenoit
devant Calais, venoient veoir le
roy d’Engleterre pluseurs barons et chevaliers
de Flandres, de Braibant, de Haynau et
d’Alemaigne. Et ne s’en partoit nul sans
grant prouffit car le roy et la royne
d’onneur et de largesce estoient si plains
et si affaitiés que tant ilz donnoient
qu’ilz acquistrent la grace et renommee de
toute honneur. En ce temps estoit nou
vellement revenu en la conté de Namur
du voiage de Prusce et du Saint Sepulcre
ce gentil et vaillant chevalier messire
Robert de Namur et l’avoit le sire de
Spontin fait chevalier en la Sainte Terre.
Moult estoit joenne ce messire Robert
et n’avoit encore esté priéz de l’un roy ne
de l’autre. Touteffois il estoit plus enclin
asséz a estre Englois que François pour
l’amour de messire Robert d’Artois son
oncle, que le roy d’Engleterre avoit moult amé.
Si s’avisa qu’il venroit devant Calais veoir
le roy d’Engleterre et la royne et les seigneurs
qui la estoient. Si se ordonna selon ce
et se mist en bon arroy et riche ainsi comme
a lui appartenoit et que toudiz il aloit
par le chemin. Tant exploita par ses journees
qu’il vint devant Calais honnorablement

acompaignié de chevaliers et d’escuiers et se representa
au roy, qui liement le reçut et aussi fist ma
dame la royne. Grandement entra en leur
amour et grace pour cause de ce qu’il portoit
le nom de messire Robert d’Artois son oncle,
que jadis avoient tant amé et ouquel ilz
avoient trouvé grant conseil. Si devint
en ce temps le dit messire Robert de Namur
homme feal au dit roy d’Engleterre, lequel roy lui
donna IIIC livres a l’estrelin de pension par an.
Et lui assigna sur ses coffres et a estre paié
a Bruges. Si demoura le dit messire Robert
avec le roy a ce siege si comme vous orréz
aprés. SHF 1-304 sync Comment les Englois conquistrent la
Roche Darian, et comment messire Charles de Blois l’assega.
Je me sui longuement tenu de parler
de monseigneur Charles de Bloys, duc de Bre
taigne pour le temps, et de la contesse
de Monfort, mais ce a esté pour les treves
qui furent prises devant la cité de Vennes,
lesquelles furent bien gardees. Et joirent
ces treves durans chascune partie asséz
de ce qu’ilz tenoient en la duchié par avant.
Sitost comme les treves furent passees
le roy de France conforta grandement le dit
messire Charles son nepveu et aussi faisoit
le roy d’Engleterre la contesse de Monfort. Et estoient
venuz en Bretaigne depar le roy d’Engleterre II
grans et moult vaillans chevaliers et partiz
du siege de Calais atout IIC hommes d’armes
et IIIIC archiers. C’estoient monseigneur Thomas
Dagorne et messire Jehan de Harcelle, lesquelx
demourerent deléz la dicte contesse en la ville
de Haimbont. Avec eulx avoit un chevalier
breton bretonnant, durement vaillant homme
d’armes messire Taneguy du Chastel avoit nom.
Souvent faisoient ces Englois et ces Bretons
des chevauciees et des yssues contre les gens
de messire Charles de Bloys et sur le paÿs qui
se tenoit depar lui. Et les gens de monseigneur Charles
aussi sur eulx. Une heure perdoient les uns,
une autre heure les autres. Et estoit le paÿs
de ces gens d’armes couruz, gastés, exilliés
et raençonnéz et tout acomparoient les
povres gens. Avint un jour que ces III
alerent assegier une bonne ville et forte que
on claime la Roche Darian et avoient assemblé
grant foison de gens d’armes a cheval et
de soudoiers a pié. Et firent assaillir forment pb 111 v

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