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qui ne vivoient que de leur service. Et qui
gaingnast C solz par an et plus feroient
semblable subside de X solx. A prendre
les sommes dessus dictes a parisis ou paÿs de
parisis et a tournois ou paÿs de tournois.
Et se les dis serviteurs ne gaingnoient
C solz ou au dessus, ilz n’aideroient de
riens s’ilz n’avoient aucuns biens equipolens,
ouquel cas ilz aideroient comme dessus.
Et aussi n’aideroient de riens mendians
ou moines, ne cloistriers sans office, ne
administration, ne enfans en mainbur
nie soubz l’aage de XV ans qui n’eussent
aucune chose comme dessus, ne nonnains
qui n’eussent en revenue au dessus de
X livres, ne aussi femmes mariees pour
ce que leurs mariz aidoient. Et seroit
compte ce que elles aroient depar elles
avec ce que leurs mariz avoient. Et
quant aux clers et gens d’Eglise, prelas,
abbéz, prieurs, chanoines, curéz et autres
comme dessus, qui aroient vaillant au
dessus de C livres de revenue, feussent
beneficiéz de Sainte Eglise, de patrimoine
ou de l’un avec l’autre jusques a VM livres
feroient aide de IIII livres pour les pre
miers C livres. Et pour chascunes autres
C livres jusques aux dictes VM livres
XL solz. Et ne feroient de riens aide au
dessus des dictes VM livres ne aussi de
leurs meubles et les revenues de leurs
benifices seroient prises et extiméz selon
le taux du Xme. Ne ne s’en pourroient
franchir ne excempter par quelconques
privileges, ne que ilz feissent de leurs
dixiemes quant les disiemes estoient
ottroiéz. Et quant aux nobles et gens
des bonnes villes qui auroient vaillant
au dessus de C livres de revenue les dis
nobles feroient aide jusques a VM livres
de revenue et neant oultre pour chascun
CXL solx oultre les IIII livres pour
les premiers C livres. Et les gens des
bonnes villes par semblable maniere
jusques a M livres de revenue tant
seulement. Et quant aux meubles des
nobles qui n’auroient pas C livres de
revenue, l’en extimeroit leurs meubles

qu’ilz aroient jusques a la valeur de M
livres et non plus. Et de gens nonnobles
qui n’avoient pas IIIIC de revenue, l’en
extimeroit leurs meubles jusques a la
value de IIIIM livres, c’est assavoir C livres
de meubles pour X livres de revenue. Et de
tant feroient aide par la maniere cy dessus
devisee. Et s’il avenoit que aucun noble
n’eust vaillant tant seulement jusques a
C livres de revenue ne en meuble purement
jusques a M livres, ou que aucun noble
n’eust seulement de revenue IIIIC livres
ne en meubles purement IIIIM livres. Et
ilz partie en revenue et partie en meubles
l’en regarderoit et extimeroit sa revenue
et son meuble ensemble jusques a la somme
de M livres quant aux nobles et de IIIIM
livres quant aux nonnobles et non plus.
GCF 6-15 sync Item cel an le Ve jour de mars s’esmut une
dissention en la ville d’Arras des menuz
contre les gros, si tuerent les menuz ce
jour XVII des plus nobles d’icelle ville. Et
le VIIe d’icelui mois ensuiant en occirent autres
IIII et pluseurs en bannirent qui n’estoient pas
en la dicte ville. Et demourerent les dis menuz
seigneurs et maistres d’icelle ville. GCF 6-16 sync
Comment le roy de France prist le roy
de Navarre
ou chastel de Rouen.
Le mardi aprés la Mi Quaresme cel
an le roy de France se parti au matin
avant le jour de Meneville tout armé, acom
paignié environ de C lances, entre lesquelx
estoient le conte d’Anjou, son filz, le duc d’Or
leans, son frere
, messire Jehan d’Artois, conte
d’Eu
, messire Charles, son frere, cousins germains
du dit roy,2 le conte de Tancarville, messire
Ernoul d’Odenehan mareschal de France
et
pluseurs autres jusques au nombre dessus dit.
Et vint droit au chastel de Rouen par l’uis
derriere sans entrer en la ville et trouva
en la salle du dit chastel, assiz au disner,
Charles, son ainsné filz duc de Normandie,
Charles, roy de Navarre, Jehan, conte de Hare
court
, les seigneurs de Preaux, de Graville et
de Clere et pluseurs autres. Et la fist le roy de
France
prendre iceulx seigneurs et mettre
en prison en diverses chambres du chastel pour
ce que depuis leur reconciliation faite par pb 122 v