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pb 284 v

trouverent le chevalier du guet et plusieurs
autres seigneurs prestz de defendre.
Aussi y vint tantost le conte de
Flandres et d’autre part le duc des
Mons quant ilz sorent l’assaut
qui estoit commencié dur et orrible
car les Flamens avoient aportéz
en leurs nefs canons dont ilz
traïoient carreaux si grans que
qui en estoit ataint il lui couve
noit mourir. A l’encontre ce estoi
ent les gens du conte fort pa
veschiés et avoient bons arbales
tiers, si y ot foison de bleciés
d’une part et d’autre, et plus
des Flamens que des gentilzhom
mes car ilz s’abandonnoient trop
folement. La fu mort de la partie
du conte messire Hugue

de Regny,
Bourguignon. SHF 2M-120 sync Quant vint aprés
nonne le capitaine des Flamens
vit bien qu’il avoit en Tenremonde
trop de bonnes gens, si fist sonner
la retraite, et retourna ce soir au
village dont il estoit la nuit devant
party et l’endemain vint atout ses
gens en l’ost devant Audenarde.
SHF 2M-121 sync Comment le duc Phelippe de Bour
goigne fist paix entre le conte
de Flandres et les Flamens. XXVIe.
Les Flamens qui seoient de
vant Audenarde esperoient
bien par long siege avoir la ville,
car ilz l’avoient si bien environnee
que par la riviere ne par terre riens
ne leur pouoit venir, et le sejourner
la ne leur grevoit riens, car ilz
estoient en leur paÿs et avoient
vivres aussi bon marchié comme

s’ilz feussent a Bruges ou au Dam.
Le conte de Flandres s’en doubtoit
bien et avoit paour de sa bonne
chevalerie qui la dedens estoit,
et aussi sa dame de mere, la
contesse Merguerite d’Artois,
ot en grant desplaisance ceste
guerre, si parla au duc de Bourgoigne
qu’il voulsist entendre a mettre
y aucun traitié, et dont le duc
vint a Arras devers la contesse
d’Artois et puis vint a Tournay.
Si envoia l’abbé de Saint Martin
en l’ost devant Audenarde pour
savoir comment ces capitaines
de Gand vouldroient entendre
au traitié. Cel abbé rapporta
au duc qu’ilz y entendroient
voulentiers pour l’amour de
lui. Puis vint le duc au Pont
a Rosne et parlementa aux Fla
mens si que dedens XV jours
tout fu conclu, que le siege se
devoit partir d’Audenarde, et
pardonnoit le conte tout ce que
les Flamens avoient meffait,
et devoit le conte venir demorer
a Gand, et dedens l’an ceulx

de Gand lui devoient refaire
son chastel de Oudregien. Or
se desfist le siege devant Aude
narde et retournerent les
Flamens chascun en son lieu, et
le conte de Flandres donna congié
a ses soudoiers. SHF 2M-122 sync Puis pria tant
le duc de Bourgoingne aux
Gantois que Audenarde demou
ra entiere, car par la teneur du
traitié les Gantois pouoient pb 285 r

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