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contre la partie de Jehan de Montfort. GCF 5-31 sync En icellui an mist le roy Phlippe sus la gabelle
du sel. C’est a dire que nul ne peult vendre sel ou achatter s’il n’est de guerniers du roy.
Et fist par telle maniere empirer sa monnoye et tellement que ung denier valloit V dont
il fut grant chierté de blés par tout le royaume et valloit le septier de blé LXXVI sous parisis,
avaynne LX sous parisis. Et pour celle gabelle acquist l’indignacion du peupple qui encore
dure.
GCF 5-32 sync De la discencion qui mut entre les barons de Normendie. Et comment ceulx d’Orleans si
prindrent bleiz qui estoient en la navire sur l’Aire. Et les misdrent en vente. Et aprés
comme le roy de France fist prendre les malfaitteurs.
L’an de Grace mil CCC XLIII advint que par l’exortacion du deable une grant discencion
se meust entre aucuns nobles du paÿs de Normendie. C’est assavoir messire Jehan
de Harecourt et monseigneur Robert Bertran, mareschal de France, pour convenanches
de mariages traittiéz d’unne part avec le filz du dit monseigneur Robert, et avecques la fille de monseigneur Rogier
dit Bacon, chevalier, de l’autre partie avecques monseigneur Guieffroy, frere du dit conte. Et y ot mains
mises et glayves trays. Et vindrent jusques en la presence du roy. Mais le roy pour le bien
de paix et pour justice faire deffendi a chascunne partie que l’unne ne courust seure a l’autre
ne ne combatist. Maiz tous deux fussent somméz a venir a Paris en son Parlement. Au quel
le dit messire Guieffroy ne comparut point ne aultre pour ly. Maiz nonobstant l’inibicion
du roy assiega monseigneur Guillaume en ung chastel qui estoit a Bertran, evesque de Bayeux, frere
du dit messire Robert. Et depuis si comme l’en disoit se commencha le dit messire Guieffroy
a herdre avecques le roy d’Angleterre.
GCF 5-33 sync Des faulx seelleurs qui eurent les poings couppés. Et monseigneur Olivier de Clichon oult
la teste couppee es halles de Paris et plusieurs chevaliers et escuiers de Bretaingne et de
Normendie. Et du chier temps qui fut a Paris et ou paÿs de France pour la mutacion
des monnoyes courans d’or et d’argent ou dit paÿs de France.
En ce dit moys d’aoust ung noble chevalier de Bretaingne qui avoit nom messire Olivier
de Clichon pour trayson qu’il avoit conspiree contre le roy de France qui avoit fait le dit
monseigneur Olivier son connestable, et moult l’avoit amé, fut prins moult cautement a
unes joustez a Paris. Et quant il fut prins, sa trayson fut par lui meismes prouvee et confessee.
C’est assavoir qu’il avoit laissié le roy de France et s’estoit allyé au roy d’Angleterre par
foy baillee. Et pour ce fut decappité, et premierement traynné par Paris tout vif. Et fut
sa teste portee a Nantes en Bretaingne a l’espouentement des aultrez. Et sa femme, dame de
Belleville, comme coulpable fut banye. Et aussi fut Godeffroy de Harcourt comme traystrez, et
ses heritages confisqués. Cellui an fut delivré le conte de Montfort, qui estoit au
Louvre en prison par certainnes sceurtés et convenances qu’il ne yroit pas en Bretaingne. Et
ce dit an envoierent les diz roys de France et d’Angleterre en Advignon par l’accord fait
entr’eulx a la Nativité Nostre Dame. Environ ce temps faulx seelleurs et simulateurs
du seel du roy de France furent menéz aux champs vers Saint Laurens. Et la sur ung grant
escharfaut eurent les poings couppéz. Et furent de la menéz au gibet et pendus. Ce
dit an fut mutacion de monnoye chierté de blés de vins et d’autres choses par la ditte
mutacion. Et ou moys de novembre ce dit an, la vigille saint Andrieu aucuns nobles
de la duchié de Bretaingne qui avoient conspiré contre le roy de France et perpetréz moult de
maulx en la faveur du roy angloiz et de monseigneur Robert d’Artoiz, furent decappités, et
menés au gibet. Et estoient VI chevaliers et VI escuiers. Ce dit an furent decappitéz
trois chevaliers traistres qui entendoient a Guodeffroy de Harcourt bany faire duc de
Normendie. Et furent les testes portees a Saint Lo en Costentin a l’exemple des aultrez, pb 33 v