Online Froissart
Facsimile mode    Settings    Browse  |  Collate      
pb 352 v

ses commis, deputéz ou of
ficiers, et a tous aultres qui
ne seroient bienvueillans
de nostre dit seigneur et de nous.
Et nous ont fait serement
d’estre des or mais en avant
perpetuelement bons, vrays
et loyaulx subgetz et obeys
sans de nostre dit seigneur comme
leur souverain et de ses
successeurs roys de France,
et de nous, comme leurs droitz
seigneur et dame, et de noz
successeurs contes de Flan
dres, et de nous faire telz
services et a nos dis seigneurs,
comme bons subgetz doivent
faire a leurs bons amis
seigneurs et dames, de garder
noz corps, honneurs, heritai
ges et droitz, et empeschier
tous ceulx qui pourchasser y
vouldroient le contraire
et le faire a nous sçavoir
ou a noz officiers, sauf leurs
franchises et previleges.
Item, que a ce que nos dis
subgetz de nostre bonne ville
de Gand
demourront a tous
jours en bonne paix et la
vraye obeissance de nostre seigneur
le roy et de nous
et de noz hoirs contes de
Flandres, pour eschiever tous
debatz et dissencions qui pour
roien advenir, nous vou
lons et ordonnons que tous
les articles et pointz dessus dis

soient bien tenuz et gardéz
sans enfraindre. Et deffen
dons a tous noz subgetz,
sur quanques ilz se peuent
meffaire envers nous, que
pour occasion des debatz et
discencions devant dis, ilz ne
mesfacent ne facent mes
faire par voye indirecte ne
oblique, de fait ne de paroles,
aus dis de Gand ne a leur com
plices, et ne leur dient
aulcuns obprobres, reproches
ne injures. Item, que, se
aulcuns faisoit le contraire
de ce que dessus dit est, et que pour
nous de fait il injuriast
ne portast dommaige a
aulcuns de Gand ou de leurs
complices, ou que aulcun
de ceulx de Gand ou de leurs
complices injuriast ou
feist dommaige a aulcuns
de ceulx qui ont tenu nostre
partie, pour occasion des
debatz ou dissencions dessus dictes,
de celle offence, que, par la
congnoissance des officiers
du seigneur et des loys a qui
il appartendra, le fait soit
criminel, le malfaiteur,
ses aidans ou complices
et ceulx qui le recepvront,
sans fraude soient pugniz
en corps et en biens comme
de paix enfrainte, tant par
la justice et officiers de
nous ou d’aultres seigneurs, comme pb 353 r