de beaus dons
donnéz et presentéz tant
que tous s’en contenterent, et prindrent
congié les chevaliers
d’
Angleterre au
roy et a la royne et se mistrent au retour.
Et puis esploittierent tant qu’ilz vindrent
en la ville de Saint Jaque dont ilz estoi
ent partis et retournerent devers le
duc et la duchesse qui
leur demanda
des nouvelles et ilz en recorderent tout
ce qu’ilz en avoient veü et sçavoient.
Et
comment le roy de Portugal les sa
luoit et la roine se recommandoit a eulx.
Et distrent encores
messire Jehan de
Hollande et monseigneur Thomas de Persy:
"Monseigneur, la derreniere paroule
que le roy de Portugal nous dist si
fut tele que vous vous traiéz sur les
champs quant il vous
plaira. Car
il s’i traira aussi a toute sa puissance
et entrera en
Castille." Respondit le duc:
"Ce
sont bonnes nouvelles. Il ne puet
remanoir fors que aux
François que
en ceste annee nous ne nous
trou
vons en
Castille sur les champs et
la y aura bataille." Environ XV jours
aprés ce que le
connestable et l’admi
ral furent retournéz du Port et des
nopces du roy de Portugal, s’ordon
nerent
le duc de Lancastre et ses gens
pour chevauchier et pour aler con
querir villes et chasteaulx en
Galice.
Car encores n’en estoit pas le duc
seigneur de tous ne de toutes. Il fut
ordonné du conseil
du duc et il appar
tenoit qu’il fust ainsi que quant le
duc partiroit de la ville de Saint Jaques,
la
duchesse et la fille Katherine en
partiroient aussi et en yroient au
Port veoir le roy de Portugal et
la jeune
roine. Si furent aussi bien toutes les
besongnes de la roine ordonnees comme
du duc et
de leur jeusne fille aussi. Et fut
la bonne ville de Saint Jaques recommen