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ne feussent enclos dedens. Finable
ment, ilz vindrent, depar le roy
d’Espaigne
et le paÿs, un evesque,
un diacre et deux chevaliers. Or fut
advisiéz de toutes parties et pour
le plus seur, pour tant que ilz
ne s’osoyent asseurer bonnement
l’un avecques l’autre les seigneurs
de France aler a Calaiz ne les
seigneurs d’Angleterre venir
a Bouloingne, que les parlemens
et les traictiéz seroient assis
et mys enmy le chemin de ces
deux villes, au dessus de Wissan,
en un villaige et est une egli
se que on appelle Alebughe
.
La vindrent toutes les par
ties, et la furent tous les seigneurs
et leurs consaulx par plusie
urs journees, et parlemente
rent ensemble. Et la estoient
le duc de Bretaigne, le conte
de Flandres
, et fut la sur les
champs tendue le grande ten
te de Bruges, et donna a dis
ner le contes de Flandres en
celle tente au duc de Lancastre,
au conte de Bougquinghen et
aux seigneurs d’Angleterre,
et la furent tenuz les estas
moult grans de l’une partie
et de l’autre. Mais, tout consi
deré et parlamenté, on n’y pot
oncques trouver nulle paix,
car les Françoys vouloient
ravoir Ghines et Calais et
toutes les forteresces que
ilz tenoyent a ce jour, deça
la mer jusques a la riviere
de Garonne
, tant en Norman
die
comme en Bretaigne, en
Poictou, en Saintonge et en
Rocheloys, laquelle chose ne

traictié les Anglois n’eussent ja
mais fait, et par especial, renduz
Ghines, ne Calais, Chierebourch,
ne Brest en Bretaigne. Si fu
rent ilz sus ces traictiéz plus
de trois sepmaines, et pres
ques tous les jours ilz par
lamentoyent, ou leurs con
saulx, ensamble. En ce temps
trespassa de ce siecle, en la
duchié et en la ville de Lu
cembourc
, le gentilz duc Win
cellant de Bouesme, duc de
Luxembourc et de Braibant
,
qui fut en son temps nobles,
joliz, frisques, saiges, armeréz
et amoureux; et, quant il
yssy de ce siecle, on disoit a
doncques le plus hault prince
et le mieulx enlignagiéz
de hault lignaige et de noble
sangc et qui plus avoit
de prouchains, estoit mors.
Dieu en ait l’arme! et gist
en l’abbaye de Vaucler, deléz
Luxembourch
. Si demoura
madame la duchesce Je
hanne de Braibant
vesve,
et oncques depuis ne se
remaria, ne n’en ot voulenté.
De la mort du noble duc
furent tous courrouciéz
ceulx qui l’amoyent. SHF 2-402 sync Comment
les seigneurs de France et d’Angleterre
furent assembléz a traictier de paix,
et comment la paix n’y pot estre trouvee.
Et comment le conte de Flandres mourut.
Or revenons aux traictiéz
et aux parlemens Gap: sampling pb 180 r