de nostre certaine science et que nous
l’acomplirons en nostre droit gardant,
se Dieux plaist, si avons seellés
dessoubz
le seau de noz armes ces
presentes lettres. Donnees en
nostre Tour de
Londres, le V
e jour du mois de decem
bre, l’an mil IIII
C et II, et de nostre regne
le IIII
e.
Ci commence la teneur d’une autre lettre, la quele
le duc d’Orliens envoia au roy d’Angleterre en lui donnant response
sur le contenu de la lettre devant escripte.
A hault et puissant prin
ce Henrry, roy d’Angleterre
Dieu scet comment, je
Loÿs, par
la grace filz et frere de roys de Fran
ce,
d’Orliens duc, vous escrips, man
de et faiz assavoir que j’ay receu en
bonne
estraine ce premier jour de
janvier, par
Lancastre, roy
d’ar
mes, vostre herault, les lettres que es
cript m’avéz, faisans response d’au
cunes lettres que mandees et escript
vous avoie par
Champaingne, roy
d’armes, et par
Orliens, mon herault,
et ay bien entendu le contenu d’icel
les.
Et quant a ce que vous igno
réz ou vouléz ignorer que vous ne
sçavéz se mes dictes
lettres s’adrecent
a vous, vostre nom y est que vous
preistes sur fons. Se la dignité que
vous detenéz est raisonnable, point
n’en escrips au long ne appreuve
ne ne
voulroie approuver la ma
niere comment vous y estes venu,
mais saichiéz de vray que
mes
dictes lettres s’adrecent a vous. Et
a ce que vous m’avéz escript que
vous avéz
merveille de la requeste
que je vous ay faite, considerees
les treves prinses par mon tres
redoubté seigneur, mon seigneur le roy de
France d’une part et
hault
et puis
sant prince le roy Richard, mon sei
nepveu, vostre seigneur lige
derrain
trespassé, Dieux scet par qui, d’au
tre part. Et aussi vous
dictes en
vos dictes lettres que aucune alian
ce faicte par nous deux, la
quele
vous m’avéz envoiee
de mot a mot,
laquele
je vueil reciter pour les voi
ans mieulx informer ainsi que il
s’ensuit :
Ludovicus et cetera. En vous
monstrant de garder mon propos
que
lors avoie a garder mon allian
ce se envers vous n’eusse trouvé
aucun deffault. Et
premierement
d’avoir entreprins a l’encontre de
vostre liege et souverain seigneur,
le
roy Richard, a qui Dieu pardoint, ainsi
que vous avéz fait qui estoit alié
de
mon dit tresredoubté seigneur
le roy de France, tant en mariaige
comme par
certtains escrips seelléz
de leurs propres seaulx, en quoy nous
leur jurasmes ceulx de
leur linaige
d’un costé et d’autre, si comme il appert
par les dictes lettres sur ce faictes
pour
le dit temps, la ou ilz s’assemblerent
devers mon seigneur et vostre
seigneur
dessus dit, vous estant en sa compai
gnie et pluseurs aultres de son linai
ge. Et si pouéz bien congnoistre et
appercevoir par mes dictes lettres dont
m’avéz envoié la copie, se ceulx qui
estoient aliéz paravant de mon
dit seigneur, sont point exceptéz.
Et se ma treshonnouree dame et niep
ce, madame la
royne d’Angleterre, y
est point comprinse. Et se ce seroit
bien chose honneste a
moy ou a autre
d’avoir alliance a vous de present. Car
du temps que je fis l’aliance
jamais
je n’eusse cuidié ne pensé que vous
eussiéz fait contre vostre roy, ce
qui est
congneu et que chascun scet que vous
avéz fait. Et pour ce que vous dites
que nul chevalier, seigneur ne au
tre, de quelque estat qu’il soit, ne
doit
demander a faire armes et cetera,
sans rendre les alliances avant
teles emprinses, je ne scay se a
vostre
seigneur lige, le roy Richard, vous ren
deistes le serment de feaulté que
vous aviéz a lui avant que vous
precedissiéz contre
sa personne, par
voie de fait. Or quant a la quittan
ce que vous me faites avant que vous
me respondéz
qu de la promesse que faicte
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