main si
m’avéz vous mie bien fait,
ne
n’en faites a prisier. Or quant
a ce que vous m’escripvez qu’il vous
semble que ce que un prince roy
doibt faire, il le doit faire a l’on
neur de Dieu, de son
royaume et com
mun prouffit de toute
chrestienté et
non pas par vaine gloire
ne pour
nulle couvoitise temporele, je vous
respons que c’est bien dit, mais
se
ainsi l’eussiéz fait en vostre païs comme
vous dites cy devant, plusieurs
choses par vous faittes n’eussent
point esté par vous executees
ou païs,
la ou vous
demourer, et
que avoit a comparer ma treshon
nouree dame et niepce la royne
d’An
gleterre vostre grant rigueur et cru
aulté qui est venue en ce païs
tou
te desolee de son seigneur qu’elle a
perdu, desnuee de son douaire que
vous detenéz, despouillee de ses rou
bes, joyaulx et avoir qu’elle empor
ta pardela
et qu’ele avoit de son sei
gneur, ou est cellui qui quiere a
avoir honneur qui
ne se monstre
pour soustenir son fait ? Ou sont
tous nobles qui doivent garder
en
tous telz cas les droiz des dames
vefves et des pucelles et de si bonne
et belle vie
comme tous scevent
est ma dessus dicte dame et niep
ce ? Et pour ce que je
lui appartiens
de si prés, comme chascun scet, en
moy acquitant devers Dieu et aus
si devers elle, comme son parent, vous
respons je aux poins que vous dictes
que pour
eschiver l’effusion du
sang vous estant venu pardela et
moy estant contre vous, me
respon
driéz plus voulentiers du corps
contre corps ou autrement a plus
grant
nombre que de present ne m’es
crivéz que a l’aide de la benoite Tri
nité, de Nostre Dame et de monseigneur saint
Michiel sceu de vous la response
de ces lettres, soit corps a corps ou
nombre ou pouoir a pouoir, vous
me trouveréz
en faisant mon de
voir et en regardant l’onneur de
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