qui escarmouchoient ces
Bretons.
¶ Clemens ouvry graces et signiffia
son nom par
tout le monde. Quant
le
roy de France en fut certiffiéz,
si lui vint a grant
merveille et
manda ses freres et les
haulx ba
rons de France et tous
les
prelas,
recteur, maistres et docteurs de
l’unniversité de Paris pour
savoir
a la quelle eleccion de ces II pappes
il se tenroit. Ceste
chose ne fut
pas si tost determinee. Car plusieurs
clercs varioient, mais finablement
tous les
prelas de France s’enclinoi
ent a
Clement et aussi faisoient
les
freres du roy et la greigneur partie de
l’
université de Paris. Et fut
le
roy
Charles de France tellement infour
méz qu’il obeist a
Clement et le tint
a droit
pappe. Et fist commandement par
tout
son
royaume qu’on tenist
Climent a
pappe et qu’on obeist a lui
comme a Dieu
en terre.
¶ Le
roy d’Espaigne tint ce
ste oppinion. Aussi fist
le
conte de Sa
voie, le
sire de Mellans et la
royne de
Napples. Ce que le
roy de France crust
en
Climent, couloura
grandement
son fait. Car le
royaume de France est la fontaine de chrestienté,
de excel
lence et de creance pour les nobles
eglises et les haultes prelacions
qui y
sont.
¶ Encores vivoit
Char
les de Boesmes, roy d’Alemaigne et
empereur de Romme, et se tenoit
a
Prague en Behaigne et estoit
infourmé de toutes ces choses.
Et quoyque tous
ceulx de l’empire
d’Alemaigne, excepté l’evesque d’U
tret, creussent de fait en
Urbain et ne
vouloient oir parler d’autre,
l’
empereur se faingny et dissimula
tant qu’il vesqui
et respondoit
quant on lui parloit si courtoisement
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